Prévention du risque routier

Le risque routier est un risque professionnel majeur : près de la moitié des accidents mortels du travail sont des accidents de la route. Les accidents routiers, dans le cadre professionnel sont la première cause d’accidents mortels du travail. Ce risque est encore trop souvent sous-estimé par les entreprises car non inhérent à leur activité principale. Des actions de prévention du risque routier sont parfois nécessaires.

Les différents types de risques

Il existe deux catégories d’accidents : les accidents de trajet (domicile/travail) et les accidents routiers de mission, c’est-à-dire les accidents qui se produisent « par le fait ou à l’occasion du travail ».

Les accidents de trajet

Ils arrivent lors d’un déplacement entre le domicile et le lieu de travail ou entre le lieu de travail et le lieu de restauration.
La législation les considère comme des accidents de travail (article L. 411-2 du code de la sécurité sociale) mais comme elle n’oblige pas les employeurs à les prévenir dans leur plan de formation.

Les accidents de mission

Ils arrivent lors d’un déplacement nécessaire à l’exécution du travail. Comme les accidents de trajet, les accidents de missions sont considérés comme des accidents de travail (article L. 411-1 du code de la sécurité sociale). Mais dans ces cas-là, les employeurs ont l’obligation de sensibiliser leurs collaborateurs en mettant en place des actions de prévention du risque routier.

Prévenir du risque routier

Si l’entreprise est de plus en plus performante dans le domaine de la réduction et de la gravité des accidents du travail en règle générale, il apparaît que l’accident lié à la circulation, parce qu’il se produit la plupart du temps en dehors de l’entreprise, n’est pas encore suffisamment pris en compte au sein même de l’entreprise.

Pourtant, en raison de l’augmentation constante de la densité de circulation au cours de ces dernières années, l’entreprise se trouve régulièrement confrontée à la réalité de ce risque, qu’il s’agisse des déplacements professionnels (déplacement pour mission) ou des trajets domicile travail, réalisés au moyen d’un véhicule de l’entreprise mis à disposition ou du véhicule personnel du salarié.

Les entreprises sont encore peu nombreuses à mettre en œuvre des programmes de prévention du risque routier, parce que les chefs d’entreprises considèrent, à tort, que sa maîtrise n’entre pas dans leur champ de compétence…

Formation de prévention du risque routier

Malgré le poids croissant des impératifs économiques et des difficultés conjoncturelles qui accentuent souvent des pratiques défavorables à la sécurité routière (rotation excessive de véhicule, incitation à la vitesse par des plannings serrés, usage du téléphone au volant, …), les actions menées depuis plusieurs années par un nombre croissant d’entreprises, ont permis de réduire d’une façon significative, durable et rentable, le nombre et la gravité des accidents du travail liés à la circulation.

Formation pour les entreprises

Conduire occasionnellement ou régulièrement dans le cadre du travail constitue le « lot quotidien » de nombreux salariés. En effet, l’éloignement géographique entre les différents acteurs de la vie professionnelle, oblige certaines professions à parcourir des distances de plus en plus importantes. De plus, allier le respect du code de la route et les contraintes exigées par le travail s’avère, dans certains cas, être compliqué pour les salariés (rester joignable/interdiction de téléphoner au volant, être ponctuel/respecter les limitations de vitesse …).

Rouler dans le cadre de son activité professionnelle est un acte de travail. Pour évaluer les risques professionnels, l’entreprise doit donc y intégrer le risque routier, au même titre que les autres risques incombant à la profession. Ces risques devront ensuite figurer au Document Unique et ainsi permettront de cibler plus facilement les problèmes sur lesquels intervenir lors de formations entreprises.

Les 4 étapes à prendre en considération par l’entreprise pour la prévention du risque routier

1. Le management des déplacements

• Organiser ou réorganiser le travail
• Réduire la fréquence et le nombre de déplacement
• Envisager d’autres moyens de déplacement (train, avion, …)
• Réaliser une économie de carburant avec la conduite économique

2. Le management des véhicules

• Vérifier la sécurité du véhicule
• Entretenir le véhicule de façon régulière
• Adapter le véhicule à son usage

3. Le management des communications (téléphone, GPS, …)

• Établir avec le salarié un protocole d’utilisation des moyens de communication afin de lui assurer plus de sécurité

4. Le management des compétences

• Vérifier et évaluer les compétences de chacun des salariés quant à l’utilisation d’un véhicule (habitudes, comportements, informations, …)
• Sensibiliser les collaborateurs conducteurs aux risques liés à la conduite sous psychoactifs (alcool, stupéfiants, médicaments) au volant

Formation pour les auto-écoles

Le Programme National de Formation (PNF) à la conduite a longtemps été la référence pour bâtir les programmes d’éducation et de formation. C’est en se basant sur ce dernier qu’ont été formé un grand nombre d’enseignants de la conduite. Depuis 2014, il est remplacé par le Référentiel pour l’Éducation à la Mobilité Citoyenne (REMC), une version plus moderne prenant en compte notamment les nouveautés réglementaires. Les écoles de conduite peuvent trouver un intérêt à mettre à jour les connaissances de leurs collaborateurs grâce à des formations auto-écoles.

Les formations proposées par ActiROUTE sont diverses. Elles vont de la formation à la gestion d’une auto-école (animation des rendez-vous préalable et pédagogique), à la réglementation (formation REMC, formation GTA), à la pédagogie et l’enseignement de la conduite (perfectionnement à l’enseignement cyclo, permis de conduire et causes d’ajournement).